Keren Patrimoine, Amiral Gestion et Swiss Life
Keren Patrimoine : un accent mis sur les obligations à haut rendement
Au sein de Keren Patrimoine, les obligations à haut rendement représentent 52 % du portefeuille, contre 27 % pour les actions, 11 % pour les liquidités, 9 % pour les emprunts bien notés et 1 % pour les convertibles, ces dernières ne rapportant plus rien. Grâce à cette stratégie, le fonds figure en tête des fonds diversifiés prudents de la zone euro sur 3 et 5 ans.
Le gérant, Raphaël Elmaleh, arrive encore à dénicher du rendement (5 % en moyenne sur les obligations détenues pour une duration de seulement 2,4 ans) grâce à l’achat de dossiers controversés (sociétés en retournement) et à la participation à des placements privés. Ses principales lignes sont Atalian 7,25 % 2020 (services aux entreprises), Eramet 4,5 % 2020 et Fnac 3,25 % 2023. Au chapitre actions, citons, L’Oréal, Axa, LVMH et Rémy Cointreau. Pour l’an prochain, ce gérant expérimenté n’anticipe pas de remontée violente des taux d’intérêt mais une légère hausse.
Dans un tel contexte, les actions européennes pourraient offrir des opportunités en raison, d’une part, d’un retour à la croissance organique des chiffres d’affaires et, d’autre part, à des opérations de fusion-acquisition.
Conseil : Ce fonds est le plus performant des diversifiés prudents mais aussi l’un des plus volatils en raison de l’accent mis sur le haut rendement. Il ne s’adresse donc pas aux épargnants en quête d’un profil vraiment prudent.
Sextant grand large : un fonds diversifié flexible qui se distingue par sa régularité
Sextant Grand Large est le fonds diversifié flexible le plus régulier, avec des classements parmi les premiers sur 1, 3 et 5 ans. L’exposition nette aux actions a varié entre 37 et 90 %. Elle dépend des préconisations fournies par un modèle fondé sur les valorisations. Plus les actions sont bon marché, plus le fonds est investi, et inversement.
Autre atout de ce fonds, les valeurs moyennes représentent une proportion importante de la poche actions, avec un critère de sélection original. « Comme il s’agit d’un fonds patrimonial, nous attachons une grande importance au risque. Nous choisissons des titres non pour leur potentiel de hausse mais pour leur risque de baisse limité. Il s’agit donc de valeurs sous-évaluées », précise Julien Lepage, cogérant du fonds.
Les valorisations des actions étant jugées actuellement élevées, le fonds n’en détient actuellement que 37 % (52 % en brut et 15 % de couverture), pour 16 % d’obligations et 32 % de placements monétaires. Cela traduit l’approche contrariante du fonds dans un contexte où les investisseurs se montrent optimistes alors même que l’endettement des Etats se situe à un niveau record. Julien Lepage se montre aussi très prudent sur le marché obligataire, ce qui explique l’importance des liquidités détenues.
Conseil : Sextant Grand Large est un fonds à la fois performant et peu volatil. Il offre donc un excellent couple rendement/risque et peut être conservé sans crainte en fond de portefeuille.
SLF (F) Défensive : une belle résistance dans des marchés difficiles
SLF (F) Defensive est crédité d’une hausse annualisée de 6,2 % sur 5 ans, soit 2,2 points de mieux que la moyenne des fonds diversifiés prudents internationaux. Depuis 2010, il n’a sous-performé qu’une année, en 2015. La surperformance du fonds s’explique par l’allocation d’actifs, car il n’y a non pas de sélection de valeurs mais uniquement de fonds ou de contrats à terme. Le processus de décision, quantitatif, dépend de l’indicateur avancé constitué par la dynamique de volatilité. En effet, lorsque cette dernière s’accroît, une baisse des cours a généralement lieu ensuite.
L’indice de référence est constitué par 30 % d’actions (indice Euro Stoxx) et par 70 % d’obligations (indice Euro MTS). En pratique, la proportion d’actions a varié entre 10 et 40 %. Le gérant, Louis Jambut, n’achète que trois classes d’actifs spécifiques : les emprunts d’Etat allemands, américains et britanniques, les obligations à haut rendement et les actions. En effet, selon lui, l’achat d’emprunts privés bien notés n’améliorerait pas le couple rendement/risque par rapport à une combinaison d’emprunts d’Etat bien notés et de titres à haut rendement.
Actuellement, l’allocation d’actifs est la suivante : 35 % d’actions (15 % en Europe, 10 % aux Etats-Unis et 10 % en actions internationales), 12 % d’emprunts à haut rendement européens et américains et 53 % d’emprunts d’Etat allemands, américains et britanniques.
Depuis le début de l’année, aucun grand mouvement n’a été effectué. Toutefois, récemment, la duration moyenne des emprunts d’Etat a été ramenée de 4-4,5 ans à 3,3 ans en raison de l’amorce de la remontée des taux d’intérêt. Le modèle suivi par le gérant reste plutôt optimiste pour les actions, car la volatilité demeure assez faible et la croissance économique s’est améliorée dernièrement, avec une accélération observée. Les actions sont donc surpondérées, mais en retenant des fonds gérés de façon défensive. En revanche, il faut commencer à faire preuve de prudence sur le marché obligataire.
Conseil : Ce fonds s’adresse à tous en raison de sa résistance lors des phases difficiles. Ainsi, depuis 2009, il n’a enregistré qu’une année de baisse symbolique : – 0,9 % en 2015.
**** Les produits présentent un risque en perte de capital. De plus, les chiffres cités dans cet article ont trait aux années écoulées. Ces performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures qui peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse.